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Journal d une bonne

Soirée dédicace au CCF de Lomé

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Nos sincères remerciements à:  Alphonsine AMOUSSOU Maryse VAUGARNY Armande GBEZAN WOEDZRO Camille
Nos sincères remerciements à: Alphonsine AMOUSSOU Maryse VAUGARNY Armande GBEZAN WOEDZRO Camille

Texte de présentation du roman "Journal d'une bonne". Soirée dédicace du 28 novembre 2002 au Centre Culturel Français de Lomé.

(Salutations)

Soirée dédicace au CCF de Lomé
Soirée dédicace au CCF de Lomé
Découvrons donc "Journal d'une bonne" qui fait l'objet de cette soirée dédicace. Notre intervention qui se veut brève, s'articule autour de quatre axes principaux à savoir : la genèse, la matière, la manière et enfin quelques remarques d'ordre général.

Soirée dédicace au CCF de Lomé
Soirée dédicace au CCF de Lomé

La genèse

Elle s'inspire d'une petite histoire, et peut-être, d'un constat. En effet, la déception d'une fille du quartier revenue plus appauvrie du Gabon, et le sentiment d'humiliation aussi bien de la famille que de l'adolescente elle-même, avaient ému plus d'un il y a quelques années. La réflexion quotidienne et constante sur le malheureux destin de cette victime innocente, aggravée par la répétition du phénomène de l'exploitation des enfants sur les différents médias, loin de favoriser l'oublie et la résignation, a fini par réveiller en certains quelques aptitudes d'écrivain. Journal d'une bonne se veut donc un coup d'essai. Mais c'est un sentiment de révolte qui nous pousse à entreprendre notre aventure. En effet, cette victime qui nous a inspiré le personnage de Adjo, était tellement marquée par sa malheureuse aventure, qu'elle préférait se réfugier dans la solitude, et surtout, en restant méfiante des hommes. Pour exorciser ce mal, il fallait la faire parler d'une manière ou d'une autre. Ce qui nous a conduit à imaginer le personnage de Paméla en lui attribuant ce rôle de confidente. Et c'est autour de ces deux personnages que s'organise la matière de notre œuvre.

La matière

C'est en gros ce qui constituât l'écriture de notre aventure. Notre roman naît d'une corbeille, symbole selon nous de la passivité et du refus des uns et des autres à renoncer à la pratique odieuse de l'exploitation des enfants. La rencontre entre l'héroïne Adjo et sa confidente Paméla se présente donc comme une seconde genèse du roman. Et l'œuvre aborde dans son sillage, des thèmes principaux tels l'esclavage moderne, la fragilité du statut juridique et social des orphelins surtout en Afrique, et des thèmes subsidiaires non-moins importants tels que l'avortement clandestin, et les Infections Sexuellement Transmissibles. Ces thèmes secondaires se retrouvent renfermés à travers le style et l'intrigue, dans une sorte de litote dans les deux dernières parties du roman. Voici donc sommairement livrés, quelques ingrédients thématiques, qui ont été traduit dans notre langage romanesque.

La manière

Comment s'est déroulé en fait l'aventure de notre écriture ? Ici, les travaux ont été guidés par deux sortes de précautions : d'abord, des investigations complémentaires rendues nécessaire par la recherche d'une certaine objectivité ; ensuite, il nous a fallu user de méthode. Concernant les investigations, nous convenons que lorsqu'un homme décide de se substituer à une femme, l'avis de cette dernière est nécessaire. Mais l'amer constat est que nos travaux d'enquêtes, loin d'être aisés, ont été aussi peu fructueux. Cela s'explique surtout par les mentalités des intéressées qui prenaient nos questions même subtiles pour des avances, quelques fois pour de l'amusement, et d'autres, pour des provocations. Nous en sommes repartis parfois déconcertés, quelques fois choqués, souvent déçus. Mais fort heureusement, les quelques grains de confidences reçus ou témoignées çà et là nous ont quand même permis plus ou moins de nourrir l'intrigue de notre œuvre.

Soirée dédicace au CCF de Lomé
Soirée dédicace au CCF de Lomé
Quant à la méthode, Journal d'une bonne est présenté en la forme d'un journal intime personnifié. Le choix d'un tel procédé ne relève pas cependant du hasard. La fréquence quasi-quotidienne de du fléau appelait une certaine originalité de notre part, qui devait se traduire dans notre expression par un accent de vérité qui ne s'éloignerait pas trop des exigences de l'art. Et ce style consista au cours de notre exercice à ne pas outrer le caractère des personnages, de sorte à les peindre plus ou moins dans leur véritable nature. Mais il n'en demeure pas moins que Journal d'une bonne se partage entre réalité et fiction. Cette situation se justifie par le fait que l'imagination de l'auteur ne devait se confondre avec les préoccupations des personnages.

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